Le projet représente un nouveau levier de développement économique et communautaire pour un quartier historiquement dévitalisé, mais où les forces du milieu représentent une richesse et un potentiel humain immense. On y retrouve des partenaires et des citoyens extrêmement créatifs, engagés et désireux de prendre en charge le devenir de leur communauté. Loin d’être une juxtaposition passive de locaux occupés, la Maison de quartier se veut une infrastructure vivante : un espace structuré de vie associative, destiné à entretenir et à renforcer nos meilleures pratiques d’intervention, de concertation et de collaboration intersectorielle. Ce point de ralliement permettra d’améliorer et d’assurer un continuum de soins et services aux jeunes, adultes, familles et aînés du quartier, en plus de faciliter la participation citoyenne, la mixité sociale, interculturelle et intergénérationnelle.
Un projet pensé par et pour la communauté, un concept novateur au Québec!
Des partenaires et citoyens extrêmement créatifs et engagés se sont réunis afin de s’investir dans le devenir de leur communauté. De fil en aiguille, le projet a pris forme et représente maintenant un levier de développement communautaire important pour ce quartier historiquement défavorisé.
La Maison de quartier se veut un espace vivant regroupant à la fois des organismes communautaires et des espaces collectifs favorisant les projets d’initiatives citoyennes. Ce projet représente beaucoup plus que la simple construction de locaux. C’est le maillage de toute une communauté autour d’un milieu de vie rassembleur et collectif.
Un investissement collectif pour le mieux-être de la population
Pour les résidents, la réalisation du projet Maison de quartier signifie :
- nourrir leurs familles à peu de frais par l’entremise des activités de cuisine, le groupe d’achat et services de la banque alimentaire à proximité;
- être épaulé dans leur rôle de parent pour favoriser la santé, le développement et le bien-être de leurs enfants grâce à la pédiatrie sociale;
- obtenir les services des sages-femmes pour un suivi de grossesse;
- participer à des ateliers de francisation pour les nouveaux arrivants;
- être soutenu dans leurs démarches entourant un retour en emploi ou à l’école;
- favoriser la réussite éducatives des jeunes de 6 ans à 12 ans en offrant de l’aide aux devoirs;
- prendre part à des ateliers parents-enfants afin de renforcir les compétences parentales;
- permettre aux enfants d’âge préscolaire de fréquenter un milieu de garde stimulant (halte-garderie et CPE);
- avoir accès à une multitude de services dont une lunetterie communautaire.
Ensemble, nous pouvons faire la différence dans la vie de cette communauté vulnérable en participant activement à la concrétisation du projet d’une valeur de 3,2 millions de dollars.
Un milieu fragilisé socialement et économiquement*
Les habitants du quartier Jardins-Fleuris sont démunis socialement et économiquement. Ils ont difficilement accès aux services qui pourraient faire une différence dans leur vie.
- Avec plus de 5000 personnes, ce quartier est reconnu pour sa forte densité de population.
- Le secteur se situe parmi les premiers rangs en importance, en Estrie, quant à la proportion de gens vivant sous le seuil de faible revenu.
- Il se démarque par son nombre important de familles monoparentales (27,7 % contrairement à 14.9% pour l’Estrie).
- Le quartier est majoritairement occupé par des locataires (76,1 %)
- Le taux d’inoccupation sur le marché du travail est l’un des plus élevés de la région pour les femmes (53,9 % contre 43,3 % pour la province du Québec).
- Une part importante du revenu total des personnes provient de transferts gouvernementaux (26,9%).
- Le quartier est une terre d’accueil importante pour la population immigrante (13% des citoyens sont immigrants contrairement à 5,2% pour l’Estrie) en raison du coût abordable des logements.
- Les habitants du secteur ont un faible niveau de scolarité (24,9 % des résidents de 15 ans et plus sont sans diplôme ou sans certificat du secondaire contre 19,9 % au Québec).
- Le taux de signalements retenus ainsi que le taux de nouvelles prises en charge par la DPJ sont supérieurs à ceux observés en Estrie (49 pour 1 000 pour la communauté de Jardins-Fleuris contrairement à 20 pour 1 000 pour l’Estrie).
La faible présence d’organismes communautaires dans le quartier ainsi que dans l’est de la Ville jumelée à l’éloignement géographique des services s’adressant à une population vivant en situation de pauvreté ont une grande incidence sur la capacité des citoyens à répondre à leurs besoins de base.
* Les données contenu dans cette section sont tirés du Tableau de bord des communautés de l’Estrie – édition 2016 publié dans L’Observatoire estrien du développement des communautés.